HISTORIQUE

En France, en 1933, et en réponse aux hypothèses de bombardements massifs des grandes villes à haute altitude, véhiculées par la stratégie « anti-cités » prônée par le général italien Giulio Douhet, une association dénommée Union nationale pour la défense aérienne et pour la protection des populations civiles (« UNDA ») voit le jour à Paris, sous la présidence d’honneur de Gaston Doumergue, ancien président de la République française. Deux ans plus tard, et sous la montée du péril de guerre, la loi du 9 avril 1935 organise la défense passive, et l’UNDA prend la dénomination de Comité national de défense aérienne et de sauvetage public. Après la seconde guerre mondiale, le 27 janvier 1950, les dirigeants des deux associations de issues de la défense passive, Jean-Eugène Laurent-Perrussel et Marcel Libert, fondent l’Union Nationale de Protection Civile (UNPC).

 

 

Au cours des années, il apparait que les sujets traités lors des colloques et des conférences de l’Union nationale de protection civile méritaient d’être partagés au sein d’un laboratoire d’idées largement ouvert aux professionnels de la sécurité, tant publics que privés. C’est dans ce but que l’UNPC fonde en 1959, le Conseil national de la protection civile (CNPC). Cette initiative survient opportunément au moment où parait le concept élargi de Défense globale (Ordonnance n°59-147 du 7 janvier 1959 portant organisation générale de la Défense).

Cette notion nouvelle de Défense globale est apparue pour la première fois avec l’article 1 de l’Ordonnance de 1959 qui précise que la défense nationale a « pour objet d’assurer en tout temps, en toutes circonstances et contre toutes les formes d’agression, la sécurité et l’intégrité du territoire, ainsi que la vie des populations ».

Dès sa création, le CNPC devient un interlocuteur privilégié du gouvernement, en coordonnant le mouvement associatif de sécurité civile et les organismes de protection des populations, et en portant à l’Etat la synthèse de ses travaux et de ses réflexions. L’usage veut depuis que son président est choisi dans le corps préfectoral ou des administrateurs civils.  Parmi ces derniers émerge la personnalité d’Henri Rouanet, ancien chef de cabinet du ministre de la Santé et de la Sécurité sociale en 1980. Il fut, de 1982 à 1985, directeur de la Sécurité civile, puis préfet du Val-de-Marne de 1985 à 1989 et de la Région Limousin de 1989 à 1991.

 

Fanion du CNPC